C’est son quatrième roman, Il pleuvait des oiseaux, qui a révélé Jocelyne Saucier au grand public. Paru en 2011, il est vite devenu un best-seller. La vie comme une image est son premier roman; il a été finaliste au Prix du Gouverneur général.
La vie comme une image: une mère parfaite, une petite fille modèle, un père gentil, l’observance stricte des règles de la bienséance. Rien, en apparence, pour donner matière à un roman. Et pourtant… De cette vie réglée comme du papier à musique s’échappent de désagréables et persistantes odeurs. Le mur du silence qui l’enveloppe se lézarde et laisse entrevoir que ce soi-disant éden, tout entier édifié sur le mensonge, engendre une souffrance qui conduira au meurtre.
Extrait
Il y avait déjà trois ans que mon père était parti quand j’ai appris qu’il nous avait quittées. J’admire le courage de ma mère, j’admire sa force morale et tout ce qu’il a fallu de cran et d’ingéniosité pour continuer à mener la maison et à entretenir la présence de mon père comme si elle croyait vraiment ce qu’elle me disait, qu’il avait été muté à un autre poste et puis à un autre, dans une autre ville, toujours plus loin, qu’on n’y pouvait rien, le travail d’un homme exige parfois des sacrifices de la part de sa famille. Je me demande combien de temps elle aurait tenu si je ne lui avais pas dit un jour que je savais.
On en parle
[J’ai été] happée par ce roman de Jocelyne Saucier. J’en ai eu le souffle coupé.
– Anne-Marie Voisard, Le Soleil
Et tout passe et très bien, parce que Jocelyne Saucier […] possède ce naturel et cette aisance que bien des écrivains chevronnés n’attrapent jamais.
– Réginald Martel, La Presse
Le résultat […] est un thriller subtil qui se compare avantageusement à Poe et à Hitchcock à leur meilleur.
– Eryn LeMesurier, Woman’s Post
La symbiose mère-fille est complexe et fascinante.
– Jim Bartley, The Globe and Mail