Il est presque devenu cliché de parler de la « crise de la démocratie » que traversent les sociétés occidentales. Et si les médias, les citoyens, les jeunes ou les populistes n’étaient pas à blâmer, mais plutôt le processus même au cœur du système : les élections? Dans cet essai éclairant, Hugo Bonin fournit des pistes de réflexion pour ceux qui souhaitent transformer notre démocratie représentative en retraçant l’histoire perdue du hasard en politique ainsi que divers exemples de son utilisation contemporaine.
Dans cette nouvelle édition, l’auteur met en scène, sous forme de fictions, trois façons d’intégrer le tirage au sort à différentes échelles politiques au Québec : au niveau scolaire, municipal et provincial.
Parce que la politique, c’est l’affaire de n’importe qui.
Extrait
Oubliée par les philosophes, absente des propositions et des réflexions visant à renouveler nos systèmes représentatifs, ridiculisée par les analystes, la possibilité même de confier des responsabilités politiques à un individu choisi au hasard effraie et bouleverse nos esprits, habitués qu’ils sont à confier la politique aux « meilleurs ». Pourtant, après cette première réaction de déni, plus on se penche sur la question, plus il devient difficile de la laisser de côté.
On en parle
Du « vrai monde » qui imposerait des « vraies affaires » constamment à la première chambre élue et au gouvernement. Je sais que ça n’arrivera pas. Mais juste d’y penser, ça nous permet de mieux comprendre certains défauts de nos démocraties. Et c’est ce que le livre d’Hugo Bonin nous permet de faire admirablement.
– Antoine Robitaille, Le Journal de Québec
Un plaidoyer audacieux pour l’introduction du tirage au sort dans le processus électoral.
– Jean-Philippe Cipriani, L’actualité