Les essais de Madeleine Ouellette-Michalska ont toujours une large audience ici et à l’étranger. L’échappée des discours de l’œil (Prix du Gouverneur général du Conseil des Arts du Canada, Choix des libraires) analyse les grandes théories fondatrices des stéréotypes sociaux, littéraires et sexuels. L’amour de la carte postale. Impérialisme culturel et différence (finaliste au Prix de l’essai Air Canada) dénonce les systèmes de marquage institués pour imposer les limites ontologiques, ethnographiques et socioculturelles de la différence. Autofiction et dévoilement de soi cerne, pour sa part, les causes et les caractéristiques du phénomène confessionnel, présent dans la littérature contemporaine. S’agit-il d’exhibitionnisme ou du désir d’inscrire des marques distinctives de soi dans l’indistinction généralisée qui caractérise notre époque?
On écrit le plus souvent pour abolir les frontières du temps et de l’espace, pour jeter des ponts entre le provisoire et le durable, la possession et la perte, la jouissance et le désespoir. J’ai aussi conscience d’écrire pour tenter de combler le manque à être qui m’habite, cette difficile présence à l’autre qui peut se satisfaire de l’apparence, d’une lente dépossession de soi. Parfois, l’écrivain cède au besoin de plonger dans la nuit des mots et la nuit de la chair afin d’y trouver le commencement de tout amour, la source de toute extase, l’origine de tout abandon. De quelle nuit et de quel commencement s’agit-il? Je ne sais pas encore, et peut-être ne le saurai-je jamais. D’où l’on vient, du jour le plus reculé de la mémoire, des lieux les plus secrets du corps, tout peut arriver.
Dans Imaginaire sans frontières, Madeleine Ouellette-Michalska nous livre sa vision de l’écriture, de la lecture, mais aussi celle des voyages avec une telle intensité, une telle beauté qu’on reste suspendu à ses mots comme si on flottait dans l’infini, heureux, satisfait, et sans doute un peu jaloux de n’avoir pas ce pouvoir de provoquer à tout coup le saisissement. Qu’elle parle des défis que pose le déplacement des frontières géographiques et culturelles à la suite des poussées migratoires, de la cyberculture et de la mondialisation, l’auteure continue de penser son époque avec passion et lucidité. Bien des questions sont abordées: la fragilité des littératures périphériques, la mutation des identités collectives et individuelles, les accommodements raisonnables, la résurgence du monde arabe dans les sociétés occidentales, etc. Le périple de l’auteure se termine au Sahara, lieu d’extrême détachement et de pur éblouissement.
Les essais de Madeleine Ouellette-Michalska ont toujours une large audience ici et à l’étranger. L’échappée des discours de l’œil (Prix du Gouverneur général du Conseil des Arts du Canada, Choix des libraires) analyse les grandes théories fondatrices des stéréotypes sociaux, littéraires et sexuels. L’amour de la carte postale. Impérialisme culturel et différence (finaliste au Prix de l’essai Air Canada) dénonce les systèmes de marquage institués pour imposer les limites ontologiques, ethnographiques et socioculturelles de la différence. Autofiction et dévoilement de soi cerne, pour sa part, les causes et les caractéristiques du phénomène confessionnel, présent dans la littérature contemporaine. S’agit-il d’exhibitionnisme ou du désir d’inscrire des marques distinctives de soi dans l’indistinction généralisée qui caractérise notre époque?
On écrit le plus souvent pour abolir les frontières du temps et de l’espace, pour jeter des ponts entre le provisoire et le durable, la possession et la perte, la jouissance et le désespoir. J’ai aussi conscience d’écrire pour tenter de combler le manque à être qui m’habite, cette difficile présence à l’autre qui peut se satisfaire de l’apparence, d’une lente dépossession de soi. Parfois, l’écrivain cède au besoin de plonger dans la nuit des mots et la nuit de la chair afin d’y trouver le commencement de tout amour, la source de toute extase, l’origine de tout abandon. De quelle nuit et de quel commencement s’agit-il? Je ne sais pas encore, et peut-être ne le saurai-je jamais. D’où l’on vient, du jour le plus reculé de la mémoire, des lieux les plus secrets du corps, tout peut arriver.
Dans Imaginaire sans frontières, Madeleine Ouellette-Michalska nous livre sa vision de l’écriture, de la lecture, mais aussi celle des voyages avec une telle intensité, une telle beauté qu’on reste suspendu à ses mots comme si on flottait dans l’infini, heureux, satisfait, et sans doute un peu jaloux de n’avoir pas ce pouvoir de provoquer à tout coup le saisissement. Qu’elle parle des défis que pose le déplacement des frontières géographiques et culturelles à la suite des poussées migratoires, de la cyberculture et de la mondialisation, l’auteure continue de penser son époque avec passion et lucidité. Bien des questions sont abordées: la fragilité des littératures périphériques, la mutation des identités collectives et individuelles, les accommodements raisonnables, la résurgence du monde arabe dans les sociétés occidentales, etc. Le périple de l’auteure se termine au Sahara, lieu d’extrême détachement et de pur éblouissement.
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Finaliste
Prix Spirale Eva-Le-Grand 2011