Sur les terres de la Couronne du Haut-Kamouraska, là où plane le silence des coupes à blanc, des disparus, les braconniers dominent la chaîne alimentaire.
Mais dans leurs pattes, il y Raphaëlle, Lionel et Anouk, qui partagent le territoire des coyotes, ours, lynx et orignaux, qui veillent sur les eaux claires de la rivière aux Perles. Et qui ne se laisseront pas prendre en chasse sans montrer les dents.
J’inspire les yeux fermés pour me remémorer le nid que j’ai dû quitter, ma roulotte où j’étais si bien, ma corde à linge au vent, l’odeur de rouille des feuilles d’érable, mon petit coin de paradis perdu. Puis me reviennent les traces de bottes et la boue sur mon tapis d’entrée. Et la peau du coyote que je n’aurais peut-être pas dû garder.
On en parle
Parsemé de jolies envolées poétiques et porté par un souffle romanesque tout en féminité [...] Sauvagines est une ode sentie, assumée, éblouissante même, à la préservation du territoire et de la nature en cette ère de dévastation écologique.
– Iris Gagnon-Paradis, La Presse, 17 octobre 2019
L’imaginaire foisonnant de Gabrielle Filteau-Chiba s’incarne dans les pages et dans sa langue furieuse avec une telle intensité qu’on pourrait presque toucher la forêt et ses habitants nocturnes, reflets de l’imprévisibilité, des craintes et de la tension qui animent la construction narrative.
– Anne-Frédérique Hébert-Dolbec, Le Devoir, 19 octobre 2019
L’écriture de Gabrielle Filteau-Chiba est directe et profonde, de bois et de lettres. Elle résonne avec la justesse mélomane de la rivière Kamouraska [...].
– Élise Argouarc'h, Le Mouton noir, 26 janvier 2020
Gabrielle Filteau-Chiba t’emporte sur ses terres et tu files droit dans ses pages. Dans son style littéraire, il y a comme un mélange de Cormac McCarthy et d’Andrée A. Michaud, ça pulse, ça rend une ambiance électrique [...]. Sauvagines est ce roman haletant et envoûtant, convoquant les sauvageries et confrontant l’Homme à ce qu’il veut à tout prix posséder.
– Fanny Nowak, Aire(s) Libre(s)
En quelques phrases chargées de l'expérience des grands espaces, le framboyant s'évanouit dans le lugubre; Gabrielle Filteau-Chiba nous précipite dans les coulisses de cette forêt boréale où l'envie de tuer a élu domicile. [...] Une évasion mordante.
– Sandrine Mariette, Elle France
[U]n roman en forme d'hymne, d'ode aux ours, au coyotes et aux cerfs, mais aussi à des personnages féminins en quête de liberté, prêts à tout pour préserver une nature menacée. [...] Un plongée frisonnante dans l'hiver rude du Haut-Pays de Kamouraska, où cauchemars et merveilles avancent au coude à coude.
– Copélia Mainardi, Marianne
Avec ce roman plein d'allant et d'autodérision, innervé par de substantielles expressions québécoises et incrusté de dessins dont le silence est parole, Gabrielle Filteau-Chiba impose une voix nouvelle dans la littérature francophone. Tendez l'oreille, elle pourrait faire raparler d'elle.
– Marine Landrot, Télérama
Avec une énergie contagieuse, Gabrielle Filteau-Chiba [...] défend ses territoires : celui de la nature et de la faune, menacées par l’avidité des hommes, et celui des femmes, où les prédateurs sont toujours à l’affût.
– Véronique Cassarin-Grand, L'Obs
Une langue poétique, rude, qui arrache la peau [...]. Un livre grandiose.
– Lauren Malka, Causette