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Rose quitte précipitamment sa Gaspésie natale avec son enfant. Au cœur de l’été, elle échoue dans un quartier populaire de Montréal. Exilée de sa propre vie, elle entre peu à peu en contact avec les autres femmes de l’immeuble. Perpétue fuit son mari et tout comportement violent; Zeenat pense qu’elle est pourchassée par sa famille; Souad cache les agissements de son fils, car elle a honte; Iulia et Ludmilla sont prisonnières du passé; et Violette, la doyenne de l’immeuble, ne croyait pas retourner un jour au pays qui l’a vue naître.

Au fil des événements, des liens se créent. Rose réalise qu’elles possèdent toutes un passé lourd de drames et, malgré tout, l’énergie et le courage de vivre.

L’auteure, avec lucidité, tendresse et une approche délicate, nous parle de rédemption et de solidarité. Elle porte dans ce roman un regard sensible sur le « vivre-ensemble », une problématique brûlante d’actualité.

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Extrait

Dans la rue principale, Rose sourit à l’un et à l’autre. Elle n’a plus envie de se cacher, de détourner le regard, de baisser la tête. Il lui semble qu’on a enlevé de ses yeux le voile qui l’empêchait de voir. Ces gens qu’elle croise ne sont plus des visages anonymes, des miroirs reflétant ses craintes, des figurants, des statistiques. Elle se demande d’où ils viennent et ce qu’ils ont traversé. Elle espère qu’ils n’ont pas faim, qu’ils n’ont pas peur.