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Antoine Sabourin dérive au gré des bouteilles depuis que sa conjointe, Cristina, est décédée d’un accident de vélo, renversée par un F-150 – ou était-ce un autobus ? Dans son Moleskine, il entretient un dialogue halluciné avec la défunte qui fera renaître leur amour et une vieille ambition : produire une grande œuvre.

Rien ne laisse penser à une renaissance, le matin où il s’éveille à l’ombre des vinaigriers du Parc Frédéric-Back, avec un œil au beurre noir, mais le hasard met sur son chemin Cynthia, occupante d’un campement établi dans le parc, qui éveillera une fibre sensible et engagée. Il lui suffira d’alimenter la colère des squatteurs pour orchestrer une nouvelle forme de cinéma, vivant, bouleversant, explosif. « Le direct serait si génial », écrit-il, « s’il était entre de bonnes mains ».

Porté par une écriture larvée d’ironie, En explosion devant nos yeux éclabousse les dynamiques sociales, alimente la braise de personnages étoffés et s’invite avec fracas dans l’urgence de la crise du logement.

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Extrait

Jaymee aurait été aperçue lors d’une émission spéciale du Téléjournal, le 13 juin, prévenant que « les choses [allaient] péter » si le gouvernement n’agissait pas dans le dossier du logement. Lors de son arrestation dans le stationnement du Newstar, dans un échange devenu viral, la reporter de La Presse, Isabelle Shields, lui demanda au passage : « Jaymee! Méritez-vous d’aller en prison? » La femme répondit : « Je mérite un lit. J’ai soif, j’ai faim, c’est comme tout le monde. Pis du chauffage en hiver, s’il faut aller en prison pour ça, bin, je mérite d’aller en prison. »