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Presqu’une vie s’est écoulée depuis le 15 novembre 1976. Étienne Vallières va assister à la première d’un documentaire et ainsi retrouver, sur le grand écran, la ferveur de cette journée où les indépendantistes québécois connurent leur première et seule grande victoire. Dans ce souvenir, vieux de trente ans, se trouve aussi – surtout ? – Julianne.


Entre la liesse collective de 1976 et le remous nostalgique qui anime le documentaire, Étienne prend conscience de la discontinuité de l’Histoire mais, aussi, de la persistance de certaines émotions brutes. Peu à peu, les temps se confondent et les fils de sa mémoire tressent un questionnement intime : sans le pays, sans l’amour, que reste-t-il ? Qu’est-ce que la vie si le printemps n’est possible qu’en mars ?

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Extrait

Il était convaincu comme il n’avait jamais imaginé pouvoir l’être. De ce que cette victoire allait permettre,
du progrès, de l’amélioration du monde, de cette improbable jeune femme surtout, là, à quelques mètres
de lui. Dans l’avenir, il y avait le pays ; dans la foule, cette jeune femme.