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Il suffit d’une rencontre pour que notre destin soit changé. Dans le cas de Victorin, ex-enfant de chœur né en Acadie au milieu des années quarante, cette rencontre est celle de Marilyn. Elle a tout pour faire chavirer Victorin. Elle est belle à croquer et, piquée par une abeille, elle lui montre, sans trop de pudeur, «sa touffe de renard roux». Ce qui doit arriver arrive: Victorin succombe au fruit défendu, lequel contient un microbe (on peut le qualifier de malin!) qui va être la cause d’une «prostatite non spécifique». Un nom à faire peur (pourquoi non spécifique?) et qui, de fait, sera le cauchemar de Victorin.

Éros en thérapie, c’est le constat de la progression d’un mal qui attaque les bases mêmes de la psyché du protagoniste. Au fil des pages, nous sommes plongés dans un processus obsessionnel: Victorin a beau multiplier les visites chez les médecins, puis chez les thérapeutes, rien n’y fait, la maladie ressurgit à tout moment et elle oblige le malheureux à s’interroger sans cesse: cette maladie est-elle la manifestation de quelque chose de plus profond? Pourquoi cette quête incessante de partenaires sexuels nouveaux? Pourquoi tant d’échecs amoureux?

Victorin, par ailleurs, poursuit la recherche de l’âme sœur Éléonore, celle qu’il a perdue dans un accident tragique. Ayant une libido exacerbée, il plonge parfois dans un dérèglement des sens qui s’apparente à une quête mystique. En toile de fond, ses racines mi’kmaques, un brin d’érotisme et un peu d’humour sur sa collection de thérapies pour trouver la sérénité…

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On en parle

Éros en thérapie, qui s'inscrit dans la lignée de Karma et Coups de foudre [2007], du même auteur, va encore plus loin dans les sujets abordés. C'est sur fond d'érotisme, de rituels micmacs et de nombreuses thérapies que l'auteur de Bas-Caraquet a bâti l'histoire.
– Sylvie Mousseau, L'Acadie Nouvelle, 23 octobre 2010