« Une mer de rosiers sauvages est échouée entre la grève et la forêt, quelques centaines de mètres au-delà du dernier chalet rescapé de l’époque des villégiateurs. Des pommiers, des iris, de la ciboulette. Et de la rhubarbe. On distingue même encore vaguement le tracé de la haie. Il suffirait de creuser quelques centimètres pour trouver les fondations d’une maison d’été maintenant démolie. »
C’est pour étudier les traces que laisse l’histoire dans le territoire que Pierre passe l’été dans un petit village du Bas-Saint-Laurent. Mais à travers ses rencontres, il se trouve bientôt confronté à des questions autrement pressantes... Qu’est-ce qui fait partie du patrimoine? Et faut-il sauver ce que certains appellent « la cabane d’Évanturel »?
Extrait
Parce que ça coûte cher de la perdre, la dignité, ça coûte cher en tabarnac. Y en a qui l’ont compris assez raide quand on leur a fermé leur village. Y en a que ça fait quarante ans qu’ils sont partis vivre en ville, pis ça revient avec leurs chaises pliantes aussi souvent qu’y peuvent. Y vont jaser comme si y vivaient encore là, pis autour y a seulement les bâtisses qui existent plus.
On en parle
Un roman rafraîchissant, une parenthèse d'une humble et sobre beauté.
– François-Alexandre Bourbeau, revue Les libraires, septembre-octobre 2019