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Zombies

Sociologie des morts-vivants

Par Vincent Paris

Préface de Nicolas Dickner

Que cela vous plaise ou pas, les zombies sont parmi nous. Ils font partie de notre «culture populaire». Ils ont envahi les écrans, les jeux vidéo et même les bandes dessinées. Les classiques de la littérature n’ont pas échappé à la contamination par le virus: Orgueil et préjugés et zombies, parodie du célèbre roman de Jane Austen, a été un best-seller. Taper le mot «zombie» dans Google devrait finalement vous convaincre de l’ampleur du phénomène, qui méritait bien un ouvrage.

Qu’est-ce qu’un zombie? D’où vient le phénomène? Pourquoi le zombie est-il si populaire et fascine-t-il autant de nos jours? Si l’épidémie se produisait vraiment, quelles seraient les conséquences sur le plan sociologique?

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Extrait

Un mort-vivant enfreint un nombre considérable de lois. D’abord, contrairement à Zombie Boy, il viole des lois explicites et juridiques: il porte atteinte à l’intégrité physique d’autrui, commet des voies de fait, blesse des humains, ingère leur chair, va à l’encontre d’un interdit universellement admis en les tuant. Sans parler du fait qu’il flâne dans les parcs publics après 23h, ce qui est défendu par les règlements municipaux!

Le mort-vivant enfreint aussi des normes non écrites, et donc implicites: il néglige de façon extrême son apparence physique, ne se lave plus, cesse de se brosser les dents, ne sait pas se conduire en public. Il est grossier, impoli, et n’est pas du genre à respecter les files d’attente.

On en parle

Vincent Paris réussit le tour de force de prendre les zombies au sérieux sans jamais prendre ses lecteurs pour des créatures décérébrées. Comme dans les meilleurs films de zombies, son essai-fiction contient des descriptions apocalyptiques à vous faire dresser les cheveux sur la tête. Et il prend les morts-vivants comme prétexte pour parler essentiellement de… nous-mêmes.
– Samuel Archibald

À l’heure de parler des morts-vivants, la sociologie est sans doute l’une des disciplines les plus appropriées – car s’il est possible de tout et rien dire sur ce phénomène, il est au moins une affirmation que l’on puisse faire sans risquer de se tromper: un zombie ne vient jamais seul. Le mort-vivant, bestiole sociale entre toutes.
– Nicolas Dickner

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