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Après une rupture amoureuse, David Dupuis, médecin en début de pratique, décide de se lancer dans l’aventure humanitaire. Il est dépêché au Sud Soudan, où il doit composer avec plusieurs inconnues: la maladie tropicale, le manque de ressources, les tracasseries administratives, la mort aussi, quotidienne, presque banale. Mais il fait aussi des rencontres déterminantes: les Dinkas, peuple intrigant et attachant, ses coéquipiers, et surtout Erika, une ingénieure à la sensualité dérangeante, qui ébranle quelques-unes de ses certitudes.

Pendant ce temps, Loïc Hardy, son meilleur ami, tente de trouver sa voie comme réalisateur de films. Après des années de vaches maigres, le voilà près du but.

Blessés tous deux par les aspérités de l’existence, David et Loïc sont liés à tout jamais. Quand David revient fragilisé de son expérience africaine, Loïc veut l’aider. Il l’entraîne avec lui jusqu’aux terres australes de l’Argentine, pour le meilleur et pour le pire.

Au-delà du récit saisissant de la vie d’un médecin au Sud Soudan, Versicolor est avant tout l’histoire d’une indéfectible amitié.

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Extrait

Retourner chez eux des enfants de dix ans cadavériques, car ils habitent trop loin et ne remplissent pas nos critères d’admission pour la tuberculose. Savoir qu’ils vont mourir, dévorés peu à peu par les bacilles. Leur donner un simple antibiotique, des cachets pour la fièvre, un sourire triste.

Crever des abcès, nettoyer des ulcères tropicaux qui évoluent depuis des mois et qui puent la nécrose. Amputer des doigts rongés par la gangrène. […] Retirer par dizaines les asticots qui se sont multipliés dans l’oreille d’un enfant. Si loin qu’il n’y a plus de tympan ni d’osselets ni rien d’autre. Seulement une grosse cavité où grouillent des vers blancs. Un endroit si profond que je me demande si on peut encore appeler ça une oreille.

Donner du Valium à des enfants qui convulsent. Les voir sombrer dans le coma, puis mourir d’une malaria traitée trop tard ou simplement trop agressive. […] Courir partout. Me sentir impuissant.

On en parle

Saisissant, dispersé sur le plan géographique, Versicolor est également un roman sur la maladie, l'amour et l'amitié.
– Marie-Claude Girard, La Presse, 18 mars 2011

Un premier roman poignant sans être dépourvu d'un certain humour de Marc Forget.
Le Libraire, «Le choix de la rédaction», Avril-Mai 2011

Versicolor fait voyager le lecteur par ces propos parfois choquants, mais empreints de réalisme. L'aventure humanitaire dans laquelle ose se lancer David Dupuis permet au lecteur de s'évader et de tout mettre de côté, lui aussi, l'instant d'un bon moment de lecture.
– Julie Tétreault, La Recrue du mois, août 2011