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À l’origine de ce récit, il y a un journal tenu il y a une douzaine d’années. L’acteur y consignait observations, réminiscences, réflexions et instantanés de vie, composant au fil des pages une déambulation sans itinéraire défini, à la manière de Journal intime, le film de Nanni Moretti. Famille, enfance, errances, folie, Graal amoureux, besoin des mots pour se construire, ces vingt-sept chapitres courts oscillent entre passé et présent, pudeur et révélation, légèreté et profondeur, évoquant par touches successives la difficulté d’être comme le désir de s’appartenir. Si la promesse d’une «vie d’adulte» demeure toujours à conquérir, le chemin pour y parvenir témoigne d’une soif inextinguible de vivre.

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Extrait

« Souvent je m’étonne que la solitude, la peur et la violence ne soient jamais venues à bout de l’espoir et du désir d’une autre vie. »

« Ce que je voulais, c’était réussir ma culbute, c’était me propulser comme une torpille sans perdre le sens de l’orientation pour onduler sur plusieurs coulées sans manquer d’air. Ce que je souhaitais, c’était ressembler à Popov, Popov l’esthète, Popov la référence absolue, Popov le formidable champion russe au style classique intemporel. Chaque semaine, à chaque séance, je m’y frottais reprise après reprise jusqu’à ce qu’un jour j’en perde non seulement le nord, mais la raison. Était-ce l’instinct de survie qui prenait un malin détour pour se faire entendre ? Un reste de santé mentale cherchant à remonter à la surface, prêchant le faux pour trouver le vrai, me poussant à la démence pour que j’en réchappe pour de bon? Frénétique, je ne pouvais plus m’arrêter. »

On en parle

Il y a parfois des livres qui nous choisissent… Bon pied, bonne heure!
– Patricia Powers, Radio-Canada, 20 août 2020

Passionnant, beaucoup de plaisir… Lorsqu’on sent cette connexion avec l’œuvre, on se sent compris en même temps qu’on a l’impression de comprendre l’auteur… J’ai vraiment trouvé ça remarquable, un tout petit bouquin que j’ai lu d’un coup, je ne parvenais pas à le laisser parce que je me disais que l’espèce de magie pourrait s’éteindre…
– René Homier-Roy, Culture Club, 29 août 2020

Quelle plume que celle de ce formidable acteur à la voix envoûtante ! Après Océans, l’auteur publie son deuxième roman, récit qui témoigne de la difficulté d’être au monde, d’avancer sur le chemin sinueux d’une vie d’adulte. James Hyndman s’y révèle à demi masqué, car il puise des faits dans son journal intime, en ayant soin toutefois de les réorganiser pour créer une impression de fiction et parler de lui avec distance. N’empêche, c’est de lui-même qu’il parle, révélant une grande sensibilité et une lucidité que seul un virtuose de la langue peut aussi bien rendre… 
– Pierrette Boivin, Nuit Blanche, No160

Sous forme de fragments, comme des pierres qu’il laisse derrière lui, un homme se remémore des souvenirs autour de ses amours, de rencontres, son quotidien, sa vie familiale… La quête du bonheur, maintes fois racontée dans les livres, est ici magnifiée par l’écriture profonde et sensible de l’acteur, maintenant auteur, qui sait tout aussi bien jouer avec les mots et nous en émouvoir…
– Billy Robinson, Leslibraires.ca

En audio

Extrait du livre audio lu par James Hyndman