Frank se meurt, et Polly ne connaît qu’un seul moyen pour le sauver: s’engager auprès de l’entreprise TimeRaiser, qui enverra la jeune femme dans le futur grâce à une machine fraîchement homologuée, et, en échange de ses services, payera les traitements de son amoureux.
Polly ferme donc les yeux en 1981. Quand elle les rouvre, des années plus tard, ses plans pour retrouver Frank se sont envolés en fumée, de même que ses repères, son confort et ses privilèges. Au sein de cette Amérique ravagée, divisée, la classe moyenne et la démocratie ne sont plus que des souvenirs. Pour tenir bon dans ce réel aliénant, Polly devra se raccrocher aux réminiscences de moments si délicieusement imparfaits partagés avec Frank, à l’espoir de le revoir un jour.
Mais Frank est-il toujours vivant? Et leur amour, lui?
Extrait
— Tu sais à quoi j’aime bien penser ? À toutes les chansons qui n’ont pas été écrites. Ou aux films qui n’ont pas été réalisés. À tout ce qui aurait dû être produit, et puis zap ! Ça ne s’est jamais fait. Aux musiciens qui étaient sur le point de composer la chanson phare de toute une génération et qui n’en ont jamais eu la chance. Boz Scaggs. Marvin Gaye. Il aurait pu revenir sous les feux de la rampe, tu crois ?
— T’aimes penser à ça ?
— Bon, « j’aime », c’est peut-être un peu fort. Mais en tout cas, j’aime avoir les disques en ma possession. J’aime imaginer que ce qui aurait normalement suivi est encore à paraître. Qu’on est encore en 1980. Qu’on a encore le temps.
On en parle
L’une des 10 nouvelles dystopies féministes à lire dans la foulée de La servante écarlate.
— Entertainment Weekly
[U]n récit intimiste sur le passage du temps et sur la façon dont l'identité que nous nous construisons y est intimement liée, sur ce qui nous file entre les doigts et qui ne pourra plus jamais revenir, les souvenirs qu'on tente de fixer comme sur une pellicule, tentative peut-être vaine, mais aussi essentielle à notre humanité, pour garder le passé en vie. [...] Un récit émouvant, qui montre aussi la force des liens humains qui se tissent malgré l'adversité et les différences, et nos quêtes qui sont, finalement, universelles.
— Iris Gagnon-Paradis, La Presse
Une réflexion sur l’immigration encapsulée dans une histoire d’amour […] fouillant les thèmes de l’identité racialisée, des classes sociales, du travail et de la manière dont se vit le passage du temps.
— Rachna Raj Kaur, NOW Toronto
[Thea Lim] dépeint avec une acuité poignante les relations humaines et le temps qui s’écoule, enlace ou effrite les échanges. […] [D]’un imaginaire chatoyant, comme les enveloppes des plus émouvants coquillages.
4 étoiles
— Ariane Gélinas, Lettres québécoises
Étrangement compulsif et prophétique, Un océan de minutes nous renvoie à l’essentielle résilience du cœur. Thea Lim signe un premier roman qui risque de vous hanter longtemps.
— Eric Dupont
Brillante narration. Un roman d'anticipation, une romance sur les thèmes de l'immigration, de l'inclusion [...] pour ceux qui ont adoré Black Mirror : vous allez adorer ça.
— Billy Robinson, Bien entendu, ICI Première
Le roman est porté par une écriture magnifique, qui nous guide à travers une trame nous propulsant alternativement dans le passé et le futur – sans jamais se détacher de nous.
— Le jury du prix Scotiabank Giller
Une histoire intensément humaine, racontée à travers le prisme d’un périlleux nouveau monde.
— The Montreal Gazette