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Hugo Léger est un escargot. Ce n’est pas nous qui le disons, c’est lui. Casanier. Réservé. Solitaire. Il n’est jamais aussi bien qu’à l’intérieur de sa maison. Légèrement baveux, comme le mollusque auquel il s’identifie, il ne cherche pas la confrontation. Il n’a d’autre projet que de vivre en paix avec ses semblables, laissant aux plus baraqués les hauts cris et la course à l’indignation.

L’escargot n’est pas pressé, non plus. Il a le temps de causer, de tout et de rien, des feuilles qui tombent et de la pelouse à tondre, des retrouvailles familiales et des joies du repassage. Tout ce qui fait que la vie est formidable quand on s’attarde à la petite musique qu’elle fait quand elle chantonne à nos fenêtres.

Avec ses billets truffés d’humour, d’abord parus dans La Presse+, le chroniqueur nous offre une pause salutaire, un répit dans le tumulte de l’actualité. Une boîte de chocolats aux parfums assortis, quoi!

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Extrait

Premier apéro. J’avais oublié que les petites mouches noires, mondaines comme elles sont, aiment aussi boire un coup. Mes filles qui ont fait camps et camping se portent volontaires pour faire le feu. Je m’en mêle. Comme un vieux spécimen de mâle alpha.

Papa, va-t’en, on est capables!

Je m’incline. J’ai presque envie d’aller pisser autour de la yourte pour marquer ma frustration et mon territoire. Je me rends compte que le feu pour un homme, c’est la télécommande de la forêt. Mais je dégage.

Lentement, je commence à relaxer. À respirer. Pas de télé, pas de réseau, pas de cellulaire. À la yourte, on réapprend la patience. Rien ne se fait vite, ni les toasts ni l’eau pour la vaisselle.

En vidéo

Entrevue avec Hugo