« La réalité, cette salope qui court vite, me rattrape. »
Philo Flynn aime quand ça claque, quand ça dérape. Coûte que coûte, elle veut qu'on l'aime fort: il faut nourrir la bête qui lui dévore le cœur. Tant pis pour Tania. Tant pis pour papa. Tant pis pour les gars trop gentils et surtout, surtout, tant pis pour Philomène.
Extrait
Viens ici, petit malcommode, danse, danse, prends-moi dans tes bras câlins, dis-moi que les diamants sont éternels, dans l’oreille dis-le-moi, chatouille-moi jusqu’à la racine des cheveux avec ta voix incendiaire.
Partager une cigarette avec Jeffrey Hudon est une très belle chose. Fumer à l’intérieur est une très belle chose. Boum, boum que c’est beau.
On en parle
Percutant, violent, cru, ce livre qui prend aux tripes se lit d’une traite, comme une urgence. [...] Sans dentelle ni fioriture, mais avec une écriture qui sait être très imagée et poétique, Lemieux raconte avec beaucoup d’acuité une génération pour qui la demi-mesure ne semble pas une option. [...] Fort et puissant.
– Iris Gagnon-Paradis, La Presse, 12 septembre 2019
Par-delà ses allures de tortueuse comédie romantique, Comme des animaux tente surtout d’élucider le mystérieux pouvoir qu’exerce l’appel du pire sur ces êtres à qui personne n’a appris à reconnaître l’étreinte du guet-apens. En se gardant de verser dans la psychologisation outrancière, Ève Lemieux élabore à l’aide d’une écriture rugueuse et rythmée une galerie de figures secondaires éclairant les carences de son antihéroïne : une mère tragiquement bonasse, un père tendre mais résigné, ainsi qu’une vieille dame mourante (et forcément pleine de sagesse).
– Dominic Tardif, Le Devoir, 12 octobre 2019
Avec ce premier roman, Eve Lemieux frappe fort. D'un language cru mais authentique, l'auteure raconte l'histoire de Philomène Flynn, jeune femme dans la vingtaine au haut potentiel destructeur. [...] Véritable tour de force de Lemieux, qui réussit à présenter chutes, rechutes, refus et excès dans une narration qui coule de source, au point où on en oublie l'enjeu principal du récit : la maladie mentale.
– Marie-Hélène Nadeau de la Librairie Poirier, Revue Les Libraires
Dans ce roman (et dans celui que la protagoniste écrit), les images sont puissantes. On ressent le mal qui lui déchire les entrailles. Cette bête cruelle qui la fait devenir un peu moins humaine chaque fois.
– La Bibliomaniaque, 14 octobre 2019