Fermer

Par Sharon Stewart

Texte original en anglais traduit par Hélène Rioux

Louis Riel fut un activiste passionné qui consacra sa vie à la cause métisse. Pionnier dans le domaine des droits des autochtones et des revendications territoriales, il fut toutefois considéré comme un hors-la-loi.

En 1869, les Métis de Rivière-Rouge s’emparèrent du fort Garry, empêchèrent le nouveau lieutenant-gouverneur d’entrer dans la colonie et formèrent un gouvernement provisoire afin de négocier avec le Canada. Louis Riel élabora une Charte des droits et s’efforça d’unir les groupes linguistiques et religieux de la collectivité. Il dirigea la résistance de Rivière-Rouge qui mena à la fondation de la province du Manitoba en 1870.

Banni, sa tête mise à prix, Riel se réfugia aux États-Unis en 1870. Il fut à trois reprises élu au Parlement, mais, craignant d’être arrêté, il n’alla pas occuper son siège. Dans son exil, il acquit la conviction que Dieu lui confiait la mission de diriger son peuple.

En 1884, inquiets à l’idée que les colons venus de l’Est s’emparent de leurs terres, les Métis du territoire de la Saskatchewan demandèrent l’aide de Riel. Cette fois, la négociation et les méthodes pacifiques échouèrent; la violence éclata. En 1885, les forces canadiennes défirent les Métis à Batoche. Riel se rendit. Reconnu coupable de haute trahison, il fut condamné à la pendaison.

Louis Riel ne fut honoré en tant que père de la Confédération qu’en 1992, lorsque le Parlement le désigna comme l’un des fondateurs du Manitoba. Le 16 novembre, jour anniversaire de son exécution, est désormais la Journée de Louis Riel au Canada.

Afficher