Nous sommes en 1929. En tant qu’homme noir, Baxter devrait se considérer chanceux d’avoir trouvé un emploi comme porteur de wagon-lit à bord d’un train qui sillonne le continent d’un océan à l’autre. Il doit sourire à la clientèle blanche, mais pas trop, et lorsqu’on l’appelle « Georges », il n’a qu’à opiner du bonnet et se faire invisible. Mais ce qui l’obsède, lui, ce sont les dents ; et tout ce qu’il souhaite, c’est épargner assez d’argent en récoltant les pourboires pour payer ses études à l’école de dentisterie.
Lors de ce trajet bien particulier vers l’ouest, les passagers semblent plus agités qu’à l’habitude, surtout à partir du moment où le train s’immobilise au milieu des montagnes, bloqué durant des jours. Soudain, les secrets des uns et des autres sont exposés au grand jour, et la frontière entre la réalité et le rêve commence à se brouiller pour le pauvre Baxter, qui n’a pas dormi depuis des lustres. Sans parler de la découverte d’une dangereuse carte postale représentant deux hommes enlacés, qui réactive des souvenirs enfouis et des désirs interdits. Conserver l’objet met son poste en péril. Mais il n’arrive pas à s’en départir.
Avec Le porteur de nuit, Suzette Mayr fait revivre une époque longtemps négligée de l’histoire des communautés noires et queers, à travers le récit haletant et halluciné, magique et singulier, d’un inoubliable oublié nommé Baxter.
On en parle
Le roman de Suzette Mayr, [...] une histoire astucieusement construite qui émeut et séduit.
– The Toronto Star
Mayr évoque la mystique des voyages transcontinentaux et le tumulte des vies en marge dans ce roman d'époque très attendu. Tous à bord!
– Oprah Daily
La prose de Mayr est vivifiante mais jamais exagérée, capturant le surréalisme d’une fatigue intense vécue dans un univers (le train) en mouvement constant.… Les lecteurs seront captivés.
– Publishers Weekly
Ce roman au rythme lent et régulier brille par son attention aux détails présents chez une impressionnante galerie de personnages, souvent haïssables et parfois attachants. La version originale de cette œuvre canadienne a remporté le prix Scotiabank Giller en 2022.
– L'actualité, décembre 2024