Fermer

 « — Jacques (j’ai soufflé intérieurement, du calme, Diane, du calme)… j’ai des amis incroyables, une job gratifiante, un nouveau chum (il a très légèrement sursauté, moi aussi), je me suis jamais sentie aussi bien, aussi belle, nos enfants sont heureux, en santé, si on m’offrait de rencontrer Dieu en personne, je saurais même pas quoi y demander. Celui de nous deux qui passe pas à autre chose, c’est toi, mon vieux. »

Diane a dû faire une croix sur son mariage, mais elle a encore assez d’amour pour trente. Alors elle donne généreusement : d’abord à ses grands enfants, puis à sa meilleure amie Claudine et à ses filles, et bientôt, à toute une classe de petits qui ne demandent pas mieux, et même à Madeleine, l’adorable voisine fripée toute perdue dans sa grande maison ouverte au vent et aux chats. Ça en laisse encore assez pour un homme capable de la faire sentir comme une reine... Lady Di, ça sonne bien, non?

D’habitude, l’autopsie est le dernier chapitre… dans le cas de Diane Delaunais, Autopsie d’une femme plate n’était que le début!

Afficher

Extrait

Il fallait que je me mêle à nouveau au chaos environnant et que je recommence à travailler – le petit commentaire acidulé du médecin avait fait son chemin –, mais il était hors de question que je retourne faire du neuf à cinq dans un bureau climatisé avec des Josy-Josée (nom générique pour les fouines de bureau qui médisent et foutent le trouble et sur qui, généralement, on rêve de vider son café) ou que je m’échine à vendre quoi que ce soit à qui que ce soit.

Je ne voulais plus être enchaînée à un ordinateur ni que mon temps et mon énergie servent à l'édification financière d’une poignée d’actionnaires déjà gavés comme des oies grasses; je voulais faire œuvre utile, me dévouer corps et âme pour des gens dans le besoin, des êtres vulnérables pour qui je ferais, passez-moi le cliché, la différence. À l’esprit de ma fille Charlotte, à qui je révélais mes nouvelles lignes existentielles et qui connaissait par cœur mon famélique C.V., un mot s’est imposé, immense comme une cathédrale : école.

On en parle

Bon vin, belles discussions, nouvelles passions et voisins colorés sont au rendez-vous dans ce livre qui donne envie de retrouver la femme derrière la maman.
– Frédérique Dufort, Salut Bonjour

Droits vendus en Allemand (Eichborn Verlag), Anglais (House of Anansi)