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Les 10 ans de Quai n°5

Pour célébrer le 10ème anniversaire de Quai n°5, voici quinze oeuvres incontournables qui ont façonné la collection depuis 2013.

Ils sont huit. Huit personnages engagés dans un chassé-croisé qui aura pour théâtre Moncton, Montréal, New York ou Santa Fe. Parmi eux, Hope Fontaine, jeune femme sans attaches qui porte paresseusement sa quête: sa mère, férue d’astrologie, l’a en effet convaincue de retracer un poète acadien dont elle a trouvé le recueil dans le désert du Nouveau-Mexique. «C’est l’homme de ta vie», croit-elle.
Un attentat dans une gare parisienne, un vieil homme qui retrouve le guerrier en lui, des artistes qui effacent et refont le monde, et puis l’amour, sous des formes parfois étonnantes… Il y a tout ça dans Vertiges, un roman dont le dénouement ne laissera personne indemne.
Hélène et Louis. Virginie et Mathieu. Pour ces deux couples d’amis au seuil de la quarantaine, il s’agit d’une année charnière. Enjeux professionnels, mort d’un proche, spectre d’une séparation: des bouleversements les forcent tour à tour à reconsidérer leurs choix des quinze dernières années. Quatre personnages complexes et attachants qui, envers et contre une époque où tout paraît jetable, estampillé d’une date de péremption, se demandent s’il ne vaut pas mieux choisir la durée.
Depuis l’adolescence, Maeve, Fred et Loïc sont blottis dans une relation triangulaire et ambiguë. Mais voilà qu’au passage à la vie adulte, cette relation qui les protégeait de tout soudain les étouffe. Maeve se réfugie dans son appartement de la rue Cartier, à Québec, auprès de ses quelques repères: un plant de verveine citronnelle, un chat sauvé de justesse et surtout Murielle, l’octogénaire qui habite au-dessus. Depuis qu’elle a fait la rencontre de Max, la jeune femme le sait, il lui faut redéfinir la nature du triangle. Devant cette menace, Loïc se fait intrusif, manipulateur. Il a toujours su comment s’y prendre avec Maeve, qui ne peut résister à une certaine chanson, pas plus qu’à l’odeur de la cigarette.
Enfants d’un siècle désaffilié, solitaires assoiffés de nouveau, les personnages de ces treize nouvelles marchent vers la liberté. Mais sauront-ils en reconnaître le visage? Histoires de famille, d’amours déçues ou sublimées, de rendez-vous manqués avec l’ami, l’amoureux, le parent, la société ou soi-même, Quand j’étais l’Amérique explore la confusion des sentiments et des identités contemporaines.
Avertissement: ce livre pourrait ne pas convenir à tous les publics. Les mots employés par Antoine pour donner sa vision du monde sont durs, aux antipodes du politiquement correct. Quand son fils Matisse entreprend de mieux comprendre ce père fuyant, reporter de guerre disparu depuis longtemps des écrans radars, il doit d’abord affronter le cynisme de sa pensée, lui qui est devenu père à son tour et veut croire que donner la vie a un sens. Un roman haletant, qui nous entraîne de Paris aux zones de conflit d’Afrique et du Moyen-Orient, en passant par Montréal et la Martinique, et où la tendresse et l’amour filial tentent de se frayer un chemin dans le champ miné des abandons et des amours brisées.
… y a plus de fin tu comprends, y peut pas y avoir de fin à ça, c’est le même disque rayé, la même vieille ritournelle, encore et encore, et chacun enfonce son clou, chacun espère l’aveu, la reconnaissance par l’autre de ses torts, chacun serre les poings et attend la reddition de l’autre, parce que c’est de ça qu’on parle, on ne parle pas d’autre chose, tu t’en rends compte, on est dans la lutte, là, dans le combat, on y est, c’est là qu’on est, c’est exactement là qu’on est tous les deux en ce moment, tu t’en rends compte…
Le jour où la baleine grise à la nageoire dorsale cicatrisée s’empare de son fils, Jack s’embarque dans une folle aventure pour le retrouver. Le pêcheur sera prêt à tout pour y parvenir, quitte à y perdre… son âme.
Quand c’est sa candidature qui est retenue au Concours-de-qui-ira-sur-la-Lune, la jeune héroïne de cette histoire se réjouit de faire plaisir à son grand-père, qui souhaite la voir déployer son plein potentiel. Mais rien ne se passe comme prévu. Sur le ton de la fable, Grand-père et la Lune montre avec beaucoup de sensibilité qu’il faut parfois savoir remettre en question les rêves qui guident nos pas. Un roman graphique poignant, où chacun, qu’il soit petit ou qu’il soit grand, trouvera une histoire qui lui est adressée.
Y a-t-il trop de monde sur la planète ?
Et si Florent lui-même était de trop ?
S’ils le pouvaient, mes parents m’emballeraient dans du papier bulle, exactement comme si j’étais un électroménager important ou un bibelot précieux qu’on ne veut pas abîmer. On me pense fragile comme un bibelot. Même mon prénom a quelque chose de précieux et d’ancien. Je m’appelle Hortense.
Je suis pourtant féroce. La féroce Hortense.
Je suis une adolescente karatéka-ninja-hémophile.
J’pense que t’as assez mangé, Marie-Noëlle.
Simone Simoneau, Sissi pour les intimes, veut en faire plus. Engagement citoyen, justice sociale, environnement, place des femmes : pour que la société évolue selon ses idéaux, ne faut-il pas sauter dans la mêlée ? L’invitation du parti Action/Réaction à être candidate dans un arrondissement populaire aux prochaines élections municipales tombe à point ! Au croisement des univers de Valérie Plante, mairesse de Montréal, et de Delphie Côté-Lacroix, illustratrice maintes fois primée, cette chronique d’une femme en politique se veut une oeuvre ludique et personnelle mettant en lumière le parcours d’une citoyenne qui décide, malgré les contraintes des rouages politiques, de suivre son instinct.
Deux jeunes hommes se font face. Par une sorte de jeu de miroirs, un dialogue s’établit entre eux malgré les décennies qui les séparent. Qu’est-ce qui donne un sens à la vie ? Qu’est-ce qui donne un sens à la mort ? Comment aimer ? Comment se souvenir ? Comment demeurer du côté de l’humanité devant les hurlements de la guerre ou les dérives de l’intelligence artificielle ? Ces questions sont au cœur du spectacle Les Arcanes, créé en septembre 2023 au Théâtre Prospero et dont on trouvera ici le texte, mais aussi un entretien, mené par Elsa Pépin, où l’auteur, le comédien et le metteur en scène partagent leurs vues sur les joies et les contraintes de la création.
Ils sont l’intelligentsia du Québec. Ils partagent leur temps entre le bronzage, le magasinage des soldes, les liftings et le casino dans une Floride de pacotille où le diable rôde. Parmi eux, une adolescente nihiliste, un moine défroqué, un perroquet et un petit bourgeois drogué fomentent une révolte.
Un regard hallucinatoire sur la déchéance morale d’un monde aux relents de décadence antique.
Le téléphone a sonné. Il y a eu un malentendu. Laurel arpente les rues de Montréal dans l’après-coup d’une rupture amoureuse. Elle erre, ou elle fuit. Elle fréquente les terrasses, les appartements des amis, les fêtes dans l’espoir d’une rencontre signifiante. Elle s’étourdit, se mêle au bruit ambiant, se frappe à l’absurdité des paroles creuses. Au cœur de la nuit, elle capte une musique qui pourrait la ravir.