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Deux solitudes

Une lecture du roman de Hugh MacLennan

Par Linda Leith

Texte original en anglais traduit par Hélène Rioux

Deux solitudes n’est pas un roman ordinaire. Parmi les quelques romans canadiens des années quarante ayant marqué les débuts de l’écriture de fiction contemporaine au pays, celui de MacLennan représente une œuvre d’une importance sans précédent en ce qu’il tente de comprendre les rapports tendus entre Canadiens francophones et anglophones et de trouver une forme susceptible de concilier la dualité de l’expérience canadienne. L’échec d’un projet de cette ambition, comme c’est certainement le cas pour celui de MacLennan, n’a donc rien de surprenant. Comme Icare, MacLennan essaie d’atteindre le soleil, mais ses ailes lui font défaut. Tout en le trouvant téméraire et tête brûlée, tout en sachant qu’il n’avait aucune chance, nous sommes néanmoins émerveillés par son audace.
[…]
Si nous retournons à Deux solitudes aujourd’hui, ce n’est pas seulement pour voir de nos propres yeux pourquoi il a suscité de tels remous et pour former notre propre jugement sur une œuvre classique. Nous voulons aussi comprendre comment MacLennan a composé avec les difficultés de forme inhérentes à l’écriture de ce qu’il qualifiait carrément de «roman du Canada».
Linda Leith

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