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Robert de Roquebrune (1889-1978) est un écrivain. Il a publié des articles et des chroniques dans plusieurs revues et journaux, quatre romans, un recueil de contes, des études historiques, des poèmes et trois recueils de souvenirs. Il a reçu le prix David, en 1923, pour son premier roman, Les Habits rouges, le prix Duvernay, en 1953, pour son recueil de souvenirs, Testament de mon enfance, et la médaille de l’Académie française, en 1967, pour l’ensemble de son œuvre.

Il est aussi un personnage, celui de sa propre vie qu’il a en partie réinventée, embellie, dans ses mémoires et dans les entrevues qu’il a données. Né Robert Hertel La Rocque, en 1889, à L’Assomption, il est devenu Robert de Roquebrune, en 1911, et n’a pas manqué de prétendre, par la suite, qu’il appartenait à la plus haute noblesse. Il est difficile de faire la part du vrai et du faux dans ses assertions. Peu de voix ont osé le contredire, car l’homme en imposait. C’était un mondain digne, altier, à la voix posée, qui s’exprimait dans un français châtié et qui, de plus, était charmant.

C’était aussi un homme empli de paradoxes. Sans instruction officielle, il avait néanmoins une grande culture et il a travaillé aux Archives publiques du Canada à Paris. Attaché aux valeurs du passé et conservateur sur le plan politique, il a été cofondateur d’une revue moderne, Le Nigog, et il a écrit des poèmes novateurs. Sévère avec les historiens qui manquaient de rigueur, il n’a pas hésité à triturer les faits dans ses mémoires.

Pour tenter d’y voir clair, Normand Cazelais a imaginé un dialogue entre un biographe de Roquebrune et l’un de ses amis, ce qui lui permet de formuler ses doutes et ses hypothèses sur Roquebrune et d’en discuter avec une grande vivacité.

Son livre vient combler une lacune, car il constitue le premier véritable ouvrage de vulgarisation sur cet écrivain étonnant.

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