Samuel Larochelle
Samuel Larochelle n'a jamais eu besoin de réanimer son cœur d'enfant puisqu'il s'est promis de le protéger et de le faire grossir jusqu'à la fin de sa vie! C'est peut-être pour ça qu'il a connecté aussi fort avec les émotions de Florent, le coco écoanxieux de son premier album illustré. Souhaitant expérimenter tout le spectre de l'écriture, l'auteur a publié des romans pour adultes (Elias et Justine, À cause des garçons, Parce que tout me ramène à toi) et pour ados (trilogie Lilie), des récits poétiques (Combattre la nuit une étoile à la fois ; J'ai échappé mon cœur dans ta bouche), des biographies, des nouvelles littéraires, des articles (La Presse, Les Libraires, Collections) et des chroniques (Fugues), en plus d'animer le balado Comme un livre ouvert et de produire des cabarets littéraires un peu partout au Québec.
Questions & réponses
1. Dans quel but et dans quelle(s) circonstance(s) avez-vous écrit votre texte?
Comme j’entends de plus en plus d’individus (de mon âge, plus jeunes ou plus vieux) fermer la porte à l’idée d’avoir une famille, en affirmant que ce serait irresponsable dans le contexte écologique actuel, j’ai voulu explorer quels effets de telles paroles peuvent avoir dans un jeune esprit. Comprendre à quel point les craintes des adultes peuvent générer des peurs déroutantes chez les petits. Voir si les émotions vives se limitent aux images de fin du monde ou si elles peuvent se multiplier. Bref, j’ai voulu plonger les lecteurs de tous âges dans la tête d’un enfant dont l’esprit s’enflamme en pensant à la catastrophe écologique. Illustrer jusqu’où la peur peut aller : se sentir de trop sur Terre, être dépassé par l’anticipation, penser qu’il ne faut plus faire d’enfants, etc. Permettre aux jeunes et moins jeunes qui vivent la même chose de se sentir moins seuls. Offrir des pistes de solutions et d’espoir pour ne pas baisser les bras. Et réfléchir à l’idée de faire des enfants dans le contexte actuel.
2. Pourriez-vous résumer votre livre en quelques lignes?
Que se passe-t-il dans la tête des enfants qui craignent la catastrophe écologique ? Quelles formes prennent les images de la peur ? Comment réussir à mettre un peu de lumière dans leur présent et dans leur avenir ?
Le jour où Florent entend ses parents douter de leur envie d’agrandir la famille, parce que la planète est en déroute, c’est la panique. Ses nuits sont inondées de cauchemars. Le soleil de ses journées est masqué par l’angoisse.
Il imagine que les adultes auraient dû arrêté de faire des enfants depuis longtemps et… qu’il est de trop. D’ordinaire lumineux et plein d’énergie, le petit se referme sur lui. Ses mamans entreprennent alors un long travail pour le sortir de son silence, l’aider à nommer ses peurs et l’encourager à poser des actions pour, peut-être, un jour, changer le monde.
3. Aviez-vous un lecteur ou une lectrice en tête lorsque vous l’avez écrit?
Tous les enfants qui ont la planète à cœur, les anxieux et les sensibles.