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Jean Robert signe ici un essai qui se veut un « coup de poing sur la table de l’indifférence » de notre société à l’égard de nos plus démunis et souffrants. Parce qu’une réflexion est indispensable sur les véritables besoins des gens de la rue. Parce que les « soignants » aussi, depuis plusieurs années, ne cessent de nous alerter sur leur épuisement.

Le docteur Robert a mis en place le Département de santé communautaire de l’Hôpital Saint-Luc, qu’il a dirigé durant vingt ans. Il a été sollicité au niveau tant national, fédéral qu’international pour partager cette expérience unique. Hélas, l’insidieux appauvrissement du réseau de santé communautaire, pourtant orgueil du Québec dans le monde entier, a finalement mené à la fermeture de son département. Convaincu et tenace, Jean Robert a alors transposé son activité communautaire au sein d’un organisme à but non lucratif, le Centre Sida Amitié, à Saint-Jérôme.

Dans Médecin de Rue, il raconte comment il a travaillé à ce grand réseau de médecine pour les plus démunis. Puis, il donne la parole à ceux qu’il considère comme ses véritables professeurs, les patients de la rue. Les témoignages – signés, passionnants et extrêmement touchants – sont entrecoupés des commentaires du docteur Robert sur les différents thèmes abordés. Complétant le tableau, les travailleurs et soignants de son équipe nous livrent aussi leurs témoignages édifiants.

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Extrait

La culture verticale n’a ni âme ni sentiment [...]. Tout est basé sur des commandements rigides qui cherchent moins à servir qu’à bloquer toutes les exceptions personnelles et les différences. Elle affiche des principes vertueux, mais en interdit l’application, disant vouloir éviter les excès. La verticale est très imbue d’elle-même. Maxim ne souhaite à aucun enfant de la DPJ d’atteindre l’âge de 18 ans. Il confirme alors l’horrible glaciation du système pour les mal-aimés.

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Visite à la clinique du Dr Jean Robert