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À Venise, le narrateur réalise un court métrage avec Corina, une femme aussi mystérieuse que les êtres masqués qui déambulent dans les rues pendant le carnaval. Chaque révélation à son sujet fait surgir de nouvelles questions. Très amoureux d’elle, il n’est pas à l’aise dans le triangle amoureux qu’elle lui impose en affirmant qu’on peut aimer deux personnes à la fois. Parallèlement, il prend en filature Giuseppe Imaggio, un ancien haut dirigeant impliqué dans une affaire de fraude et de blanchiment d’argent, mais en qui il voit surtout un homme amoureux. Tout n’est-il donc qu’illusion? Simple en apparence, ce roman est sous-tendu par un réseau complexe de correspondances et de jeux de miroir. La réalité s’y dérobe et les identités sont fuyantes. Derrière les masques, n’y a-t-il que d’autres masques?

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Extrait

Je regarde ce film pour la millième fois. [...] Une belle femme nue, à la fois familière et énigmatique, danse de toutes les fibres de son être, animée d’une passion qui lui vient entièrement de l’intérieur. En arrière-plan, une baie vitrée remplie de lueurs nocturnes, terre, eau et ciel confondus.

Cette séquence et d’autres images en mouvement se rencontrent en surimpression, s’évanouissent les unes dans les autres et forment une trame dont je cherche le sens. Pourtant, ces images, c’est moi qui les ai filmées et en ai fait le montage. [...] C’est comme un drôle de rêve qui résiste à toute analyse et qui déborde de tout cadre, autant celui de ce qu’on appelle le vécu que celui de l’expérience artistique.

Dire que j’étais allé à Venise avant tout pour rédiger des rapports pour une enquête sur une sale affaire!

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