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Par Milena Michiko Flašar

Texte original en allemand traduit par Olivier Mannoni

Un banc devient un refuge. Des regards fugitifs et le poids des soupirs mènent lentement à un échange entre deux personnages attachants que rien ne destinait à se rencontrer. Doucement se crée un lien, se noue une profonde amitié. Réunis par les égarements auxquels les ont poussés les contraintes familiales et les oppressions sociales, les deux hommes se confient l’un à l’autre. L’amertume, la tristesse et la souffrance passée les conduiront tranquillement vers l’espoir et le bonheur du moment présent.

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Extrait

Je l’appelais Cravate. Le nom lui plaisait. Il le faisait rire. […] Dans un parc, il était le seul salaryman. Dans un parc, j’étais le seul hikikomori. Quelque chose clochait en nous. Lui aurait dû être dans son bureau, dans l’un des grands immeubles; et moi, j’aurais dû être dans ma chambre, assis entre mes quatre murs. Nous n’aurions pas dû nous trouver ici. Ensemble, nous attendions quelque chose qui ne se produirait pas.

On en parle

Un roman incroyablement poétique, jusque dans sa noirceur. L’écriture de l’auteure apprivoise les détails, les éclats, les ombres. Son style, précis et imagé à la fois, est un ravissement. Elle parvient à faire naître des univers singuliers et universels en quelques lignes. Quant à l’histoire en elle-même, elle est pénétrante et marquante.
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