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Gratz se remémore les principaux moments de sa vie. Il les raconte à Eldon, son petit-fils, qui dort sur le plancher de béton. Ce sont des fragments, des émotions intenses telles ces oies bleues qui tombaient du ciel à la douzaine…

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Extrait

L’instant d’un feu de braise, les deux corps s’écroulèrent au sol. La nuit regagna sa place perdue lors du combat. Je me dépêchai de reculer sur le ventre, le plus loin possible de la crête. Pour ajouter à la folie, la vie ne m’épargnait pas en surprises: j’entendais le son de grelots. C’est ce que j’avais entendu il me semble durant le combat. Des maracas. Je quémandai une réponse à celle qui comprenait. Elle s’appuya sur ses coudes et se tourna vers moi. Sa voix limpide résonna en écho.

— Autour des poignets et des chevilles, les lies ont des poches de vide, des chambres d’échos. Au cours d’un combat, les fragments d’os brisés s’y accumulent très rapidement. Alors plus l’animal est mal en point, plus la musique s’élève. Quand ils s’assènent des coups, les fractions d’os s’entrechoquent sous la peau, dans ses réservoirs d’air. Ainsi, la mort est proche, la douleur devenant atroce pour eux quand la musique devient trop belle pour nous.